Dire et traduire la maladie : l’isotopie de la mort dans La Cage aux rêves de Monique Saint-Hélier et dans sa traduction italienne

Autori

  • Stefana Squatrito Università degli Studi di Messina

DOI:

https://doi.org/10.6093/547-2121/9098

Parole chiave:

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Abstract

La représentation de la douleur a une longue tradition littéraire. Souvent associée à d’innombrables réflexions morales et éthiques sur sa fonction et sur sa valeur éventuelle de punition ou d’expiation, l’écriture de la souffrance a intéressé surtout les écrivains qui, pour différentes raisons, ont vécu la maladie. À l’instar du poète des Cahiers de Malte Laurids Brigge, l’expérience biographique de Monique Saint-Hélier est parsemée de souffrances et de difficultés. Notre étude se concentrera sur La Cage aux rêves, le premier et le plus intime de ses romans, que nous avons récemment traduit en italien, sur l’analyse de la thématique de la mort et sur les choix traductologiques que nous avons adoptés lors de la traduction du texte en italien. Cela nous permettra de mettre en évidence la tentative, de la part de la protagoniste, d’adhérer à une vision de la mort dominée par une sérénité chrétienne. Néanmoins, Monique Saint-Hélier ne trouve pas, dans un moment si délicat, la consolation qu’elle désire. Les dogmes chrétiens font dès lors l’objet d’un examen au travers de sa logique et de sa rationalité. L’approche de la mort ne suscite en elle que peur et angoisse, et elle se découvre encore plus fragile sans le support adéquat de la foi. L’écriture devient donc pour Monique Saint-Hélier le seul moyen pour briser le silence qui l’entoure et maintenir vifs ses souvenirs, seule planche de salut pour son esprit si tourmenté.

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Pubblicato

2022-04-21